Coopérer n’est pas collaborer, c’est interagir à différents niveaux sur un même terrain.
La coopération n’est en général même pas consciente.
Il arrive bien souvent de coopérer avec son environnement de manière tout à fait naturelle.
Prenons par exemple des piétons sur un trottoir qui se croisent. Un simple échange de regard suffit pour savoir si on passe à gauche ou à droite ou si on se rentre dedans. Même dans le malentendu, si on se rentre dedans en général on s’arrête pour reconsidérer le croisement. Il y a pourtant le cas des deux personnes qui sont courbées en avant les yeux et l’esprit accaparés par l’écran du téléphone et qui attendent le choc pour éventuellement lever la tête et reconsidérer sa route.
Maintenant si on considère le foisonnement d’acteurs et qu’on désire mettre en place de la coopération pour trouver des orientations convergentes on comprend bien qu’il est indispensable de le faire interagir, se rencontrer, se croiser. Car évidemment tout le monde ne va pas dans la même direction ni sur le même chemin.
Il existe de nombreux espaces de coopération. Par exemple, ici sur un réseau social nous coopérons et nourrissons des logarithmes qui vont déterminer de nombreuses choses que nous ignorons. Il nous arrive même de le faire sciemment sans comprendre le réel impact de nos actes comme quand on met un like ou une notation de quelques étoiles.
Pour faciliter la coopération à l'échelle d’un territoire entre des acteurs de la transition écologique, il n’y a certainement pas que le support numérique comme support. Rien ne vaut l’interaction sociale, la découverte de l’altérité et le croisement collaboratif transversal.
La difficulté peut en fin de compte de ne pas choisir de cap et de rester le plus inclusif possible. Incarner la coopération n’est possible qu’en laissant chacun incarner son propre cap et de simplement créer des ponts entre chacun.
Autant dire que ça, ce n’est pas aussi intuitif et naturel ;p